Chargement Évènements

Misère, pauvreté, précarité, exclusion devraient être des tares inacceptables pour des sociétés comme la nôtre. Face à ce foyer d’injustice, il me semblait que le théâtre, à sa façon, devait prendre position. Mais je ne souhaitais pas touiller dans la marmite compassionnelle ou souffler sur la mauvaise conscience de quiconque. J’ai donc voulu écrire « Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis » dans une perspective tonique, loin de la plainte. Par tempérament, au cri dénonciateur, je préfère la lucidité du rire. D’où mon idée de mettre face à face un portier de grand hôtel qui n’arrive plus à nouer les deux bouts, et un chien errant qui se cherche un foyer. Grandes gueules l’un et l’autre, Portier et Chien s’affrontent. Ils se combattent d’abord, ils s’aident ensuite, mais la joute verbale ne s’épuise pas pour autant. En suivant leur « duel » le spectateur est amené à se saisir de la réalité dans une langue alerte, incisive, qui joue constamment sur des situations improbables. J’aime que le théâtre dise des choses graves sur un mode léger. L’art théâtral ne doit pas être une punition parce que le monde va mal.

Jean-Marie Piemme

 

Avec un titre pareil, il fallait s’attendre à une pièce incisive. Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis, de Jean-Marie Piemme, ne nous laisse pas sur notre faim. Elle a de quoi se faire les dents. Dialogues truffés d’insolence, mais aussi de frustration, colère, roublardise, renoncement, rage, insoutenable poids des choses qui peut aussi se transformer en légèreté : c’est assaisonné, servi brûlant et il y a en a pour tous les goûts.

Nicole Clodi, La Dépêche du Midi, 6 novembre 2015

Saison 16/17

jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 janvier 2017 • 20h / représentation supplémentaire dimanche 8 • 16h

Dialogue d’un chien avec son maître…

Théâtre / Reprise

Jean-Marie Piemme / Sébastien Bournac / Cie Tabula Rasa


Théâtre Sorano
Durée 1h45


Misère, pauvreté, précarité, exclusion devraient être des tares inacceptables pour des sociétés comme la nôtre. Face à ce foyer d’injustice, il me semblait que le théâtre, à sa façon, devait prendre position. Mais je ne souhaitais pas touiller dans la marmite compassionnelle ou souffler sur la mauvaise conscience de quiconque. J’ai donc voulu écrire « Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis » dans une perspective tonique, loin de la plainte. Par tempérament, au cri dénonciateur, je préfère la lucidité du rire. D’où mon idée de mettre face à face un portier de grand hôtel qui n’arrive plus à nouer les deux bouts, et un chien errant qui se cherche un foyer. Grandes gueules l’un et l’autre, Portier et Chien s’affrontent. Ils se combattent d’abord, ils s’aident ensuite, mais la joute verbale ne s’épuise pas pour autant. En suivant leur « duel » le spectateur est amené à se saisir de la réalité dans une langue alerte, incisive, qui joue constamment sur des situations improbables. J’aime que le théâtre dise des choses graves sur un mode léger. L’art théâtral ne doit pas être une punition parce que le monde va mal.

Jean-Marie Piemme

 

Avec un titre pareil, il fallait s’attendre à une pièce incisive. Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis, de Jean-Marie Piemme, ne nous laisse pas sur notre faim. Elle a de quoi se faire les dents. Dialogues truffés d’insolence, mais aussi de frustration, colère, roublardise, renoncement, rage, insoutenable poids des choses qui peut aussi se transformer en légèreté : c’est assaisonné, servi brûlant et il y a en a pour tous les goûts.

Nicole Clodi, La Dépêche du Midi, 6 novembre 2015

Texte de Jean-Marie Piemme Une création de la compagnie Tabula Rasa Mise en scène, scénographie Sébastien Bournac Jeu Régis Goudot et Ismaël Ruggiero Musicien percussionniste Sébastien Gisbert (ou Lucas Mazères, en alternance) Décor et régie générale Gilles Montaudié Espace sonore Sébastien Gisbert Lumière Philippe Ferreira Costumes et masque Noémie Le Tily

Production : Compagnie Tabula Rasa. Coproduction : Scène Nationale d’Albi, théâtre d’Aurillac, Scène conventionnée. Accueils en résidence dans le cadre du dispositif FABER de la Région Midi-Pyrénées : SMAD – Cap’Découverte / Maison de la Musique (Le Garric) ; CIRCa – Pôle National des Arts du Cirque (Auch) ; L’Usine – Scène conventionnée pour les arts dans l’espace public (Tournefeuille / Toulouse Métropole). Avec le soutien du Théâtre Le Vent des Signes. Avec la participation du Conseil Général de la Haute-Garonne. Le Groupe Cahors – Fondation MAEC participe depuis 2005 au développement des projets de la compagnie Tabula Rasa. Le texte de la pièce est édité chez Actes-Sud-Papiers.